Les brèves des 2sous

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Finances

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mercredi 5 mai 2010

PPP : le doute s'installe

On nous l'avait pourtant bien expliqué : le « Partenariat Public Privé » (PPP) était LA meilleure solution pour la construction d'un grand stade. Il s'en trouvait même, comme Michelle Demessine, pour prétendre que c'était une façon de « faire payer le privé ».

corbeille

En réalité c'est bien la collectivité publique qui paye : de façon différée, pendant 31 ans, mais avec les intérêts bien entendu (en plus des infrastructures routières qui, elles, sont à payer cash).

Mais voilà qu'aujourd'hui, dans un article de la Voix du Nord, le directeur de cabinet de Martine Aubry émet des doutes sur l'intérêt du PPP. Il faut dire que des cabinets financiers internationaux ont eu l'outrecuidance de considérer le loyer du PPP pour ce qu'il est, une dette, et de l'intégrer dans la dette globale de LMCU.

Notre chère communauté urbaine étant par ailleurs empêtrée dans des emprunts toxiques dont elle n'arrive pas à se défaire se trouve ainsi dans une position très inconfortable.

L'un des plus gros scandales de ce projet de stade c'est que le poids de sa dette dans les finances publiques empêchera Lille Métropole Communauté Urbaine de trouver des fonds pour réaliser des équipements VRAIMENT utiles.

Rappelons au passage qu'un sondage réalisé auprès de la population de l'agglomération montrait que le stade arrivait pourtant très loin dans la liste de leurs priorités.

À lire :

mardi 27 avril 2010

PPP : endettement caché !

À lire une intéressante tribune parue ce 27 avril sur le site du Monde. On y explique comment le recours au PPP permet de camoufler l'augmentation de la dette publique en général ... et celle de Lille Métropole Communauté Urbaine en particulier.

« L'endettement caché de la France, par Denis Dessus » (lemonde.fr)

dimanche 19 octobre 2008

Une entreprise qui ne connaît pas la crise

La crise nous a appris une chose, d'un côté il y a l'économie « réelle » avec récession, chômage, pouvoir d'achat en berne... et de l'autre côté il y a l'économie financière où le public se doit d'injecter des milliards d'euros pour restaurer la confiance. Pour les projets de l'agglomération lilloise, il en est de même. Les élus s'insurgent contre le désengagement de l'État dans les finances locales et crient à qui veut bien les entendre que leurs priorités sont le logement, l'emploi et les transports mais que la conjoncture est bien mauvaise. Ça, c'est pour l'économie « réelle ». Et il y a le projet que rien ne peut arrêter, le Grand Stade. Eiffage, le constructeur a chuté en bourse de 63% en un an ; Partouche, le sponsor du club de foot a chuté de 68% (chiffres du 16-10-08) ; les grandes banques européennes n'ont plus de liquidités. Tout ceci n'a aucune importance, il faut instaurer la confiance ! On est donc prié de croire que le Grand Stade sera un projet formidable, source merveilleuse de richesses et de rayonnement.

Dominique Baert, le grand argentier de LMCU avait tiré la sonnette d'alarme lors du vote du budget 2008. Il annonçait dès 2007 (bien avant la crise) que la communauté urbaine était en difficultés financières et qu'elle ne pourrait pas réaliser tous ses projets. Le 1er février 2008, il refuse de prendre part au vote sur l'attributaire du PPP. Lors du vote définitif sur le choix d'Eiffage le 25 septembre 2008, il présente le montage financier du projet Grand Stade mais en oubliant cette fois de rappeler le contexte financier difficile. Le projet Grand Stade a définitivement quitté notre pauvre économie du quotidien pour des cieux plus joyeux. Atterrissage, quelques jours plus tard, dans un article de la Gazette des communes (16-10-08) :

Pour Dominique Baert, vice-président (PS) en charge des finances à la communauté urbaine de Lille, d'autres soucis vont apparaître : "l'argent va devenir plus cher, il va donc ponctionner les capacités d'autofinancement. Et si on réduit ces capacités, les collectivités vont réduire leurs programmes d'investissements".

Eh oui, dans l'économie « réelle », l'argent devient vraiment cher alors que, c'est bien connu, dans l'économie du Grand Stade l'argent n'a pas de prix !

jeudi 2 octobre 2008

C'est dans l'ère...

Le 25 septembre, la décision est prise : LMCU déshabille le contribuable, Eiffage et le LOSC raflent la mise pour s’offrir un Grand Stade de 700 millions d’euros.

Parallèlement, crise oblige, l’Etat s’apprête à intervenir pour empêcher la faillite des banques……en proposant d'injecter, par exemple, les excédents du livret A!

Le contribuable, le petit épargnant, seraient-ils les ‘Zorro’ d’intérêts privés et du libéralisme financier ? N’ayez crainte, le logement social n’en pâtira pas, ni dans la région, ni ailleurs en France.

Alors, où est le problème ?

lundi 15 octobre 2007

Tout le gâteau ou seulement la cerise?

Les trois grands groupes en lice pour la construction du dernier grand chantier de l’ère Mauroy grincent des dents ces derniers temps. Motif : les techniciens et élus de LMCU passent tous leurs coûts à la paille de fer. Trop cher…Tout le monde revoit donc sa copie à la baisse. Autrement Dit, 5 octobre 2007.

L’équation ‘être le meilleur et le moins cher’ fait suer à grosses gouttes, tant et si bien que le choix du groupe est repoussé à février 2008.

On avance un chiffre de 30M€ pour cette seule ‘mauvaise appréciation’ de sous-sol. Autrement Dit, 5 octobre 2007.''

De 300 millions d’euros annoncés pour le stade, la facture va s’alourdir de 30 millions pour le seul traitement des catiches. À quoi doivent s’ajouter 150 millions pour les infrastructures routières et ce n’est sans doute que la partie visible de l’iceberg.

Certains élus réalisent enfin que la formule magique du PPP risque de se révéler aussi coûteuse qu’un financement sur fonds propres.

Autre leurre : Trouver des spectacles réguliers amenant 50 000 personnes relève de la fiction, surtout si le stade n’a ni couverture ni pelouse rétractable.

D’aucuns se mettent à penser qu’un stade de taille plus modeste serait, certes, moins ‘fabulous’ mais plus réaliste. Il ne pourrait finalement rester du gâteau de départ que la cerise ?

On aurait donc fini de rêver ?

article Autrement Dit L'article de Autrement Dit

samedi 6 octobre 2007

"I have a dream"

A propos du Grand Stade :

« Je me plais à rêver qu'au moment où je quitterai la communauté j'aurai mis en place un projet qui s'achèvera 28 ans plus tard. »
Pierre Mauroy – Voix du Nord 05-10-2007

28 ans, c'est 3 ans de construction et 25 ans de remboursements.
25 ans pendant lesquels il faudra payer au partenaire privé plus de 10 millions d'euros annuels sans avoir la jouissance de l'équipement.
Chaque année jusqu'en 2035, les contribuables auront à payer la « dette Mauroy » au détriment d'autres investissements.
Dans 28 ans, le partenaire privé se retirera et le stade (ou ce qu'il en reste) appartiendra à LMCU.
- Fin du rêve de M. Mauroy -

samedi 11 août 2007

Le vent tourne !

« Il faut que les clubs puissent faire des efforts et n'aient pas toujours à demander l'aide publique pour, par exemple, des stades. »
Michel Seydoux, président du LOSC (L'Equipe 18/07/2007)

M. Mauroy va-t-il enfin comprendre que ce n'est pas à Lille Métropole (et donc au contribuable) de payer un stade de 300 à 500 M€ pour le compte d'une société privée ?

Pourquoi donc s'acharner à faire le bonheur du club lillois malgré lui...

lundi 19 mars 2007

Budget : quitte ou double ?

« L’ensemble des investissements liés à la réalisation du stade de France se sont élevés à environ 5,7 MdF [870 M€]. Sur ce total, le coût du stade proprement dit a atteint 2 550 MF TTC [390 M€] » (Rapport de la cour des comptes 2000)

« La Cour estime que [la] réalisation [du stade de France] a été marquée à la fois par l'insuffisance des études préparatoires et par le déséquilibre des clauses régissant son exploitation au détriment des intérêts de l'État concédant et en faveur de ceux du concessionnaire. » (Ibid.)

« Le gouvernement britannique a confirmé que le coût de l'organisation des Jeux olympiques en 2012 à Londres avait plus que doublé, pour atteindre 9,3 milliards de livres sterling (13,6 milliards d'euros). » (Reuters 15-03-07)

Plus près de nous, le projet Grimonprez-Jooris 2 (définitivement abandonné) a été voté en Avril 2002 sur un budget de 38 M€, puis réévalué un an plus tard à 53 M€.

Que faut-il penser du coût annoncé pour le Grand Stade ?