Les brèves des 2sous

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mercredi 5 mai 2010

PPP : le doute s'installe

On nous l'avait pourtant bien expliqué : le « Partenariat Public Privé » (PPP) était LA meilleure solution pour la construction d'un grand stade. Il s'en trouvait même, comme Michelle Demessine, pour prétendre que c'était une façon de « faire payer le privé ».

corbeille

En réalité c'est bien la collectivité publique qui paye : de façon différée, pendant 31 ans, mais avec les intérêts bien entendu (en plus des infrastructures routières qui, elles, sont à payer cash).

Mais voilà qu'aujourd'hui, dans un article de la Voix du Nord, le directeur de cabinet de Martine Aubry émet des doutes sur l'intérêt du PPP. Il faut dire que des cabinets financiers internationaux ont eu l'outrecuidance de considérer le loyer du PPP pour ce qu'il est, une dette, et de l'intégrer dans la dette globale de LMCU.

Notre chère communauté urbaine étant par ailleurs empêtrée dans des emprunts toxiques dont elle n'arrive pas à se défaire se trouve ainsi dans une position très inconfortable.

L'un des plus gros scandales de ce projet de stade c'est que le poids de sa dette dans les finances publiques empêchera Lille Métropole Communauté Urbaine de trouver des fonds pour réaliser des équipements VRAIMENT utiles.

Rappelons au passage qu'un sondage réalisé auprès de la population de l'agglomération montrait que le stade arrivait pourtant très loin dans la liste de leurs priorités.

À lire :

mardi 27 avril 2010

PPP : endettement caché !

À lire une intéressante tribune parue ce 27 avril sur le site du Monde. On y explique comment le recours au PPP permet de camoufler l'augmentation de la dette publique en général ... et celle de Lille Métropole Communauté Urbaine en particulier.

« L'endettement caché de la France, par Denis Dessus » (lemonde.fr)

mercredi 31 mars 2010

Les cendres, ça vole !

Les cendres volantes, déchets de l'ancienne centrale thermique de Wavrin, sont destinées à combler les carrières après mélange avec un liant. En attendant leur utilisation, elles sont stockées à l'air libre. La nocivité des cendres « à l'état brut » ne fait aucun doute en raison de la grande quantité de polluants et métaux lourds qu'elles contiennent.

Cendres volantes

Sur cette photo, prise le 10 mars, leur envol est bien visible (cliquer sur l'image pour agrandir).

Il paraît également que les cendres sont stockées sur une plateforme béton pour éviter la pollution du sol...

jeudi 25 mars 2010

Bordeaux - Lille

La Ville de Bordeaux lance un projet de construction de stade sous la forme d'un partenariat public privé. Ce qui lui vaut l'opposition des élus du parti socialiste local, l'un des conseillers municipaux PS ayant même déposé un recours au tribunal administratif.

Les collectivités publiques ne doivent pas s’engager dans la construction de stades qui profitent en fait à des clubs privés

déclare cet élu. Et il ajoute :

Je ne suis pas contre le stade, mais pas avec de l'argent public

Voilà donc des propos de bon sens qu'auraient pu tenir publiquement les élus PS de LMCU, et que beaucoup d'entre eux tiennent d'ailleurs en privé.

Le courage s'évanouit-il quand les présidents de LMCU s'appellent successivement Pierre et Martine ?

Le retour

Cela fait un moment que ce blog « de brèves » est en friche. C'est le printemps, nous nous y remettons !

dimanche 17 mai 2009

Quand c'est au tour du Préfet de marquer des buts

Le Préfet vient d'envoyer aux maires de Villeneuve d'Ascq et Lezennes l'avis environnemental des services de l'État sur l'étude d'impact du dossier de permis de construire.[1] Et ce n'est pas triste !

Pour commencer , il pointe du doigt les nombreuses lacunes du dossier concernant la préservation de la faune et de la flore…

Puis il relève les failles du volet « eau » dont l’étude d’impact est insuffisante. La gestion des eaux de ruissellement, notamment, ne lui semble pas compatible avec la règlementation.

C'est ensuite l'incidence des déplacements lors de la phase chantier qui n'a pas été suffisamment prise en compte et pour laquelle aucune mesure de réduction d’impact n’est proposée.

Enfin, le préfet relève que le recours aux énergies renouvelables se limite aux besoins énergétiques ... de l'habitation du gardien ! [2]

En conclusion, l'étude d'impact n’est pas conforme au code de l'environnement et doit être complétée.

Il nous paraît difficile que les maires signent le permis de construire en l’état.

Copie à revoir !

Nouveau :

L'intégralité de la lettre préfectorale est retranscrite ici

Notes

[1] Ce document fait partie des pièces jointes au dossier de l'enquête publique «permis de construire». Il est donc librement consultable en mairie de Villeneuve d'Ascq et Lezennes jusqu'au 20 juin

[2] Extrait :

« En ce qui concerne les enjeux liés à la réduction des gaz à effet de serre : en matière d'économie d'énergie, le projet prévoit la production d'énergie par la mise en place d'une éolienne et la production de chaleur et de froid par une pompe à chaleur et des panneaux photovoltaïques, ce qui mérite d'être souligné. Ces aménagements auraient pu être généralisés au delà des seuls besoins énergétiques de l'habitation du gardien. »

jeudi 26 février 2009

Le poker menteur des enquêtes publiques

Une première enquête publique est annoncée pour le 10 mars. Ensuite il en resterait 7 autres...

Avance en sous-marin pour passer en force

La première enquête concerne l'exploitation des catiches, or elle n'a de sens que si le permis de construire est accepté. Plus d'un million de mètres cubes de terre extraits, la poussière et les camions qui vont avec montrent que quand il s'agit de construire un stade pour le LOSC, LMCU sait déplacer des montagnes !

Pour les autres enquêtes, LMCU, qui apparaît comme de moins en moins insubmersible, semble avancer en sous-marin : même G. Caudron, vice-président de la communauté urbaine et maire de Villeneuve d'Ascq, semble avoir une idée confuse de la suite des opérations. D'après lui, le calme avant la tempête...

Pourtant LMCU affiche la volonté de réaliser de manière concomitante l'ensemble des enquêtes sur le PLU, le stade et l'accessibilité. Il semble logique de coupler stade et accessibilité, en particulier pour l'étude d'impact (où on saura enfin comment ils comptent faire venir 50 000 personnes à la Borne de l'Espoir). En revanche, cette volonté nouvelle d'attendre ces enquêtes pour réviser le PLU relève soit d'un grand amateurisme soit d'une volonté de passer en force. En effet le commissaire enquêteur devra émettre un avis sur le permis de construire alors même que le principe de certaines réalisations ne sera pas encore inscrit dans le PLU...

Valse des hésitations et des cafouillages

En octobre 2007, LMCU a ouvert une révision pour l'implantation d'un nouveau parking sur le site du circuit moto. Il suffit habituellement de 6 mois pour solder une révision, pourtant M. Aubry ne s'est toujours pas décidée à organiser l'enquête publique. Nous la comprenons car cette implantation est illégale, elle se situe sur une zone classée naturelle par le schéma directeur.
La modification qui concerne l'agrandissement du parking de l'IUT résulte en fait du beau cafouillage de la révision précédente, une sorte d'oral de rattrapage.
Il y a aussi l'enquête dont personne ne parle, celle qui doit valider la nouvelle option de sortie d'autoroute. Sortie qui coûtera la bagatelle de 50 millions d'euros à l'Etat (soit la moitié du budget consacré aux équipements pour l'Euro 2016).

Confusion entre démocratie participative et matches de foot…

Et les réunions publiques ?
A quand la prochaine ? L'intervention de Michèle Demessine dans Nord Eclair (25 février 2009) est révélatrice : « courant avril », soit après la fin de la première enquête publique !
Le Lieu ? « On proposera qu'elle ait lieu au Stadium, pour réunir tout le monde. », nous annonce-t-elle. Ce propos suscite quelques réflexions inquiétantes du point de vue de la démocratie : considère-t-on que les supporters ne peuvent se rendre autre part que dans leur stade et bien encadrés par les dirigeants du LOSC ? Oublie-t-on une fois de plus qu’une grande partie des riverains habitent loin du stadium, et que, ne pouvant se déplacer, ils seront écartés de la réunion publique ? Cette proposition relève-t-elle d’une volonté malsaine d'opposer supporters et riverains dans un stade, alors que les dirigeants de LMCU, seuls responsables du naufrage à venir, n’auront qu’à compter les points d’un match que les riverains n’ont pas demandé à jouer ?

Le projet Grand Stade n’est-il que du grand guignol ou un remake des jeux romains où le pouvoir et l’argent écrasent riverains et contribuables dans une arène high-tech !

vendredi 20 février 2009

Si tout va bien ... le Grand Stade !

2006, début du projet « Grand Stade ». L'ouverture est annoncée pour 2010, si tout va bien.

Fin 2007 : « En attendant, les Dogues et leurs supporters devront encore supporter les courants d'air du Stadium durant deux ou trois saisons. Si tout va bien. » (L'Equipe 16 novembre 2007)
Donc ouverture en 2011, si tout va bien.

Début 2009 : « En fin d'année, si tout va bien, ce sera le premier coup de pioche proprement dit ». (Stéphane Couderc, directeur technique de LMCU, dans Nord Éclair 04 janvier 2009)
Donc ouverture en 2012, si tout va bien.

Si tout allait bien, les enquêtes publiques liées au permis de construire auraient déjà dû être ouvertes. Alors bientôt une nouvelle déclaration : « ouverture en 2013, si tout va bien » ?

Cela va donc si mal qu'on a déjà perdu deux ans ? Et il y aurait des raisons de penser que ça n'ira pas mieux ?

  • La modification du PLU serait illégale ?
  • L'attribution du marché ne se serait pas fait dans les règles ?
  • Avec la crise et la suppression de la taxe professionnelle, la collectivité ne saurait plus comment s'en sortir financièrement ?
  • La pollution des sols et la sécurité provoqueraient de gros problèmes techniques et des sur-coûts significatifs ?

Par solidarité, les 2sous se refuseront à répondre à ces question et n'émettront aucun doute sur la solidité du projet. Car il en va de l'intérêt général de quelques uns ! Si le doute s'installe, la valeur marchande du LOSC risque de chuter. Or Partouche et Seydoux comptent bien empocher une plus-value confortable lorsqu'ils quitteront le club. Si le doute s'installe, ce sont les actionnaires d'Eiffage qui pourraient déserter sans crier gare. Si le doute s'installe, ce sont nos politiques qui en perdraient la voix.

Donc surtout ne se poser aucune question, ne rien remettre en cause, le projet est formidable ! Et foncer dans le mur en criant « SI TOUT VA BIEN... »

mercredi 28 janvier 2009

L'avis du pékin moyen

Sondage exclusif de la Voix du Nord, parmi les grands projets d'aménagement dans la région, « la construction ou l'agrandissement de nouveaux stades pour les grands clubs de football régionaux » arrive bonne dernière des préoccupations des habitants (seuls 11% des sondés considèrent les nouveaux stades comme projets importants). Pollution, circulation routière, universités et transports en commun sont les vraies préoccupations des citoyens !

Ceci n'est pas réellement une surprise. Aucun élu ne s'était risqué à défendre le projet de grand stade lors des élections municipales, c'est l'investissement public le plus impopulaire et le plus scandaleux qui soit.

Le vrai événement est que ça se dise sur la place publique. M. Seydoux, président du LOSC, avait-il eu vent de ce sondage ? Car six jours plus tôt, il avait refusé aux journalistes de la Voix du Nord d'assister à sa cérémonie de voeux en les accusant de désinformation. Le prétexte ? La Voix du Nord donnerait trop de place aux opposants dans le courrier des lecteurs. (Source : http://henelmedias.fr/)

Le LOSC publie trois magazines dont un dans la Gazette des communes, Lille Métropole distribue « Lille Métropole Info » dans toute la métropole. Quatre journaux de propagande ne suffisent pas à convaincre les citoyens du bien fondé de ce projet, il faut maintenant museler les lecteurs de la Voix du Nord et interdire les sondages. Non, nous ne sommes pas aux JO de Pékin, nous sommes en France dans une démocratie !

Et s'il venait à l'idée des journalistes de chercher à savoir pourquoi Eiffage est passé miraculeusement devant Bouygues lors de l'appel d'offre ? Et s'ils cherchaient à connaître les vrais coûts pour le contribuable ? Ils iraient directement en prison ?

Et comme les « 2sous » ont peur d'être à leur tour accusés de désinformation et de partialité, voici l'avis d'un citoyen en complet désaccord avec les conclusions du sondage. Xavier Thuilot, directeur général du LOSC, sur les priorités d'investissement public :

"Une grande métropole doit rayonner en envoyant des signes forts à l'extérieur. Et on ne rayonnera pas avec des logements sociaux." (Entreprise-Management n°16 - janvier 2009)

Salauds de pauvres !

dimanche 19 octobre 2008

Une entreprise qui ne connaît pas la crise

La crise nous a appris une chose, d'un côté il y a l'économie « réelle » avec récession, chômage, pouvoir d'achat en berne... et de l'autre côté il y a l'économie financière où le public se doit d'injecter des milliards d'euros pour restaurer la confiance. Pour les projets de l'agglomération lilloise, il en est de même. Les élus s'insurgent contre le désengagement de l'État dans les finances locales et crient à qui veut bien les entendre que leurs priorités sont le logement, l'emploi et les transports mais que la conjoncture est bien mauvaise. Ça, c'est pour l'économie « réelle ». Et il y a le projet que rien ne peut arrêter, le Grand Stade. Eiffage, le constructeur a chuté en bourse de 63% en un an ; Partouche, le sponsor du club de foot a chuté de 68% (chiffres du 16-10-08) ; les grandes banques européennes n'ont plus de liquidités. Tout ceci n'a aucune importance, il faut instaurer la confiance ! On est donc prié de croire que le Grand Stade sera un projet formidable, source merveilleuse de richesses et de rayonnement.

Dominique Baert, le grand argentier de LMCU avait tiré la sonnette d'alarme lors du vote du budget 2008. Il annonçait dès 2007 (bien avant la crise) que la communauté urbaine était en difficultés financières et qu'elle ne pourrait pas réaliser tous ses projets. Le 1er février 2008, il refuse de prendre part au vote sur l'attributaire du PPP. Lors du vote définitif sur le choix d'Eiffage le 25 septembre 2008, il présente le montage financier du projet Grand Stade mais en oubliant cette fois de rappeler le contexte financier difficile. Le projet Grand Stade a définitivement quitté notre pauvre économie du quotidien pour des cieux plus joyeux. Atterrissage, quelques jours plus tard, dans un article de la Gazette des communes (16-10-08) :

Pour Dominique Baert, vice-président (PS) en charge des finances à la communauté urbaine de Lille, d'autres soucis vont apparaître : "l'argent va devenir plus cher, il va donc ponctionner les capacités d'autofinancement. Et si on réduit ces capacités, les collectivités vont réduire leurs programmes d'investissements".

Eh oui, dans l'économie « réelle », l'argent devient vraiment cher alors que, c'est bien connu, dans l'économie du Grand Stade l'argent n'a pas de prix !

dimanche 5 octobre 2008

La « coulée verte » n'a jamais existé ... c'est officiel !

Souvenez-vous. C'était il y a 8 mois, il y a un siècle, Jean-Michel Stiévenard était maire de Villeneuve d'Ascq et vice-président de LMCU. Fidèle petit soldat, il s'était mis au service du projet grand stade. Pour tenter de convaincre ses concitoyens, ils se prévalait notamment d'avoir obtenu qu'une « coulée verte » borde le stade, sur les 12 hectares voisins. Son voisin Lezennois, Marc Godefroy, lui emboîtait le pas. Page spéciale dans «la tribune» et nombreux échos dans la presse, rien n'avait manqué pour populariser la coulée verte, à propos de laquelle « les 2sous » avaient exprimé à plusieurs reprises les plus grands doutes.

Aujourd'hui Jean-Michel Stiévenard n'est plus ni maire ni vice-président et, quand il s'exprime dans la presse, ses «amis» politiques sont sans pitié avec celui qui ne leur est plus utile. Ce jeudi il prenait la parole et regrettait de ne plus trouver trace de la fameuse coulée verte. À peine avait-il parlé qu'il était sèchement remis en place par Martine Aubry, sans ménagement (Voix du Nord 4/10/08). Passons rapidement sur la morale politique, et venons-en à l'essentiel de ce que nous apprend le communiqué de Martine Aubry :

La communauté urbaine a toujours considéré que les terrains jouxtant le Stade devaient être valorisés pour le développement économique, la création d'emplois dans des programmes mixant bureau, logements et espaces verts de qualité pour les habitants.

En d'autres termes il n'a jamais été sérieusement question de cette coulée verte pourtant annoncée aux riverains pendant des mois et jamais démentie, à l'époque, par LMCU. Rentabilisation économique et urbanisation seront de mise. Comment croire encore à tout ce que l'on nous raconte sur le grand stade ?

À propos du Grand Stade, on nous en raconte vraiment des vertes et des pas mûres !

jeudi 2 octobre 2008

C'est dans l'ère...

Le 25 septembre, la décision est prise : LMCU déshabille le contribuable, Eiffage et le LOSC raflent la mise pour s’offrir un Grand Stade de 700 millions d’euros.

Parallèlement, crise oblige, l’Etat s’apprête à intervenir pour empêcher la faillite des banques……en proposant d'injecter, par exemple, les excédents du livret A!

Le contribuable, le petit épargnant, seraient-ils les ‘Zorro’ d’intérêts privés et du libéralisme financier ? N’ayez crainte, le logement social n’en pâtira pas, ni dans la région, ni ailleurs en France.

Alors, où est le problème ?

lundi 8 septembre 2008

Quand le métro se transforme en galère...

Nous vous l'annoncions dès hier sur notre site, un incident sur une rame de métro a entraîné une énorme pagaille, hier après-midi, en pleine Braderie. Un millier d'usagers ont été bloqués en sous-sol. Mais surtout beaucoup d'autres, qui cherchaient à rentrer ou à rejoindre les parkings-relais, se sont retrouvés perdus.

La Voix du Nord dimanche 07.09.2008



A quelques jours d’intervalle, 2 avaries successives sur le réseau du métro ont créé une pagaille monstre dans la métropole lilloise ! Les pannes, suivies du déclenchement des commandes d’évacuation par des passagers prisonniers des rames, apportent la preuve que Transpole peine à gérer les situations d’urgence lorsque les incidents surviennent aux heures de pointe et lors d’événements majeurs tels que la Braderie.

Imaginez la gigantesque cohue, voire les scènes de panique, qu’une telle situation provoquerait le jour où des dizaines de milliers de personnes se rendraient au Grand Stade en utilisant les transports en commun!

Mieux qu’une simulation, la réalité sur le terrain !!

jeudi 6 mars 2008

L'homme qui évitait le mot «stade»

Les Lezennois ont reçu les professions de foi des candidats aux municipales. Sur celle de Marc Godefroy, le mot «stade» ne figure même pas.

Déjà lors de sa réunion publique, Marc Godefroy avait tenté de limiter le sujet du stade à 10 minutes maximum, alors que le débat général était prévu pour durer 1h30.

Le sujet n'aurait-il aucune importance ? Ou est-il tellement fâcheux qu'on aimerait le faire oublier ?

dimanche 2 mars 2008

Démonstration par l'absurde

Faire converger près de 80 000 personnes vers le Stade de France peut faire naître des imprévus. Hier, plusieurs centaines de supporters lillois ont manqué la première mi-temps du match, bloqués dans les derniers mètres qui relient la sortie d'autoroute aux parkings du Stade de France ... des heures de bouchons pour une mi-temps de football.

Nord Eclair du dimanche 2 mars 2008 SdF : arrivée à pieds sur l'autoroute

Ou comment démontrer par l'absurde que le pari d'amener 50 000 spectateurs au Grand Stade sur l'enclave de la Borne de l'Espoir n'est pas tenable.

2 autoroutes (A1 et A86), 2 lignes de RER (B et D) et 5 lignes de bus desservent le Stade de France, ce qui n'a pas empêché l'asphyxie pendant des heures.

A titre de comparaison:

Le boulevard du Breucq est le seul axe important qui longe la Borne de l'Espoir, le reste du réseau de voirie est constitué de voies secondaires dans une zone à forte densité de commerces et d'habitations. La desserte du site par les transports en commun est insuffisante.

Fallo rester à ch'baraque et r'garder Canal+

Re merdre!

vendredi 22 février 2008

Vote fantôme

Suite à notre lettre de février, M. Faustin Aïssi, conseiller communautaire (V. d'Ascq), nous écrit pour préciser qu'il n'était pas présent à la séance du 1er février du conseil LMCU et que le vote positif émis en son nom l'a été à son insu, sans procuration valide.
Sa lettre de protestation adressée à Alain Cacheux, président du groupe "PS et apparentés" peut être consultée sur notre site web : ici.

La « coulée verte » sent le béton

Depuis quelques jours, les dirigeants de LMCU tentent d'impliquer le monde économique dans le financement du stade. Tâche difficile car la procédure et le cadre juridique choisis ne laissent guère de marge de manœuvre.

Une des pistes « les plus  sérieuses » serait de vendre le droit de construire sur les terrains attenants. (Voix du Nord du 10 février).

En 2007, lors de la procédure de révision du Plan Local d'Urbanisme, notre association avait tiré la sonnette d'alarme auprès des élus sur le sujet. Les maires de Lezennes et Villeneuve et leurs conseils ont préféré valider en l'état une révision du PLU qui permet le bétonnage.

Ils n'ont plus qu'à souhaiter le succès de notre recours au tribunal administratif..

dimanche 10 février 2008

le Grand Stade s'invite dans les urnes

Voix du Nord du 7 février 2008:

Ce qui inquiète principalement les Villeneuvois, c'est l'afflux de population les soirs de matchs.La question de la circulation et celle de la sécurité autour du stade reviennent très fréquemment ... D'autres Villeneuvois pointent du doigt le coût du projet et l'investissement que cela représente pour LMCU...Les opposants au Grand Stade affirment que ce projet pèsera dans leur vote.


Vous avez dit "les soirs de matchs"? C'est à dire 25 fois dans l'année? C'est oublier que cette arène multifonctionnelle devrait abriter près d'une centaine d'autres manifestations susceptibles d'attirer des dizaines de milliers de spectateurs sur la Borne de l'Espoir.

L'équation est simple: zone commerciale de V2 régulièrement engorgée par un flot de véhicules+complexe cinématographique bientôt ouvert+ballet incessant de voitures aux fêtes de Noël et pendant les soldes= Asphyxie.

La sécurité? La question est étrangement absente des discours officiels. Les 'fights' organisés avant les matchs par les supporters ultras des équipes adverses ne sont même pas mentionnés.

Les élus se veulent rassurants: ils travaillent sur la question de l'accessibilité et pensent à des moyens de circulation adaptés. Seulement, ils ont mis la charrue avant les boeufs: nous attendons toujours le plan de desserte et les études d'impact!

Quelques exemples:

La desserte du site par les transports en commun est beaucoup trop faible à ce jour: le doublement des rames de métro n'est toujours pas programmé.

Le stationnement à destination est réduit à la portion congrue (3500 places sur le site)

Aucune étude n'a été publiée sur l'impact environnemental, les nuisances sonores ou la pollution lumineuse.

Quant à la sécurité, LMCU botte en touche, elle sera à la charge des municipalités concernées.

Bilan: la situation risquerait bien d'être critique.

Le coût du projet, c'est 700M€, c'est à dire 14.2M€ par an pendant 31 ans pour LMCU; c'est aussi le coût du tram-train, dans les cartons depuis des années...mais ce projet-ci est tellement plus prestigieux! Mais pourquoi s'inquiéter? M.Ph.Daubresse (1er vice-président de LMCU chargé de l'urbanisme) annonce dans le même journal:

On peut baisser à 11M€ la redevance.

Parole d'expert. C'est bien connu, les prix baissent: de 320M€ en avril 2006, on est passé à 400M€ en octobre 2007 puis à plus de 600M€ en décembre pour arriver à 700M€ en février 2008!

N'en déplaise à X.Thuilot (directeur du LOSC) pour qui vivre dans une démocratie est source de méchants tracas, voir l'interview sur LOSC.fr du 7 février 2008:

Nous sommes dans un pays de démocratie, on n'est donc jamais à l'abri des recours!...il est quand même très difficile de déstabiliser un choix comme celui là, car ça signifierait alors que l'on ne peut plus rien faire dans notre pays!


Si une entreprise privée a pour vocation de faire pression pour s'enrichir,

Si gouverner c'est prévoir,

Voter c'est sanctionner une politique qui méprise le citoyen.

dimanche 21 octobre 2007

Le clairon de la cavalerie

Après quelques notes dissonantes, la cavalerie s'est mise en ordre de marche. Les maires de Lezennes et Villeneuve d'Ascq, clairon en main, ont convoqué la presse locale pour la revue des troupes. Ils alignent une position commune sur le devenir des environs du stade : ils envisagent un bel espace dédié à la nature et au sport.

Ils arrivent un peu tard, à peine quelques semaines après avoir voté, le petit doigt sur la couture du pantalon, le déclassement d'une zone « parc naturel » en zone urbaine dense afin de permettre la construction du grand stade et d'équipements périphériques sans aucune contrainte urbaine.

Ou alors, ils arrivent très en avance : la future ZAD (zone d'aménagement différé) n'est sur aucun calendrier. En attendant, ils peuvent descendre de cheval pour ménager leur monture.

Il faut se rendre à l'évidence, le clairon n'annonce aucune bataille. C'est l'appel de la soupe... de la soupe électorale.

lundi 15 octobre 2007

Tout le gâteau ou seulement la cerise?

Les trois grands groupes en lice pour la construction du dernier grand chantier de l’ère Mauroy grincent des dents ces derniers temps. Motif : les techniciens et élus de LMCU passent tous leurs coûts à la paille de fer. Trop cher…Tout le monde revoit donc sa copie à la baisse. Autrement Dit, 5 octobre 2007.

L’équation ‘être le meilleur et le moins cher’ fait suer à grosses gouttes, tant et si bien que le choix du groupe est repoussé à février 2008.

On avance un chiffre de 30M€ pour cette seule ‘mauvaise appréciation’ de sous-sol. Autrement Dit, 5 octobre 2007.''

De 300 millions d’euros annoncés pour le stade, la facture va s’alourdir de 30 millions pour le seul traitement des catiches. À quoi doivent s’ajouter 150 millions pour les infrastructures routières et ce n’est sans doute que la partie visible de l’iceberg.

Certains élus réalisent enfin que la formule magique du PPP risque de se révéler aussi coûteuse qu’un financement sur fonds propres.

Autre leurre : Trouver des spectacles réguliers amenant 50 000 personnes relève de la fiction, surtout si le stade n’a ni couverture ni pelouse rétractable.

D’aucuns se mettent à penser qu’un stade de taille plus modeste serait, certes, moins ‘fabulous’ mais plus réaliste. Il ne pourrait finalement rester du gâteau de départ que la cerise ?

On aurait donc fini de rêver ?

article Autrement Dit L'article de Autrement Dit

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